samedi 20 août 2016

La SR Ours Cathare : les CR de Simon et Jean-Marie

Ils nous avaient promis leurs comptes-rendus de leur Super Randonnée de l'Ours Cathare... les voici !

Le compte-rendu détaillé de SimonCR-SR-Ours Cathare

Et la superbe prose de Jean-Marie :
"Sauvage ! Les Super Randonnées 600 sont pour moi les morceaux les moins comestibles du challenge "Randonneur 10 000". J'ai pratiqué Pyrénées-Pirineos (en retard de 6 h) et l'Ours Cathare ci-après (passé de justesse).
Pyrénées-Pirineos, c'est du DUR, mais l'Ours Cathare, c'est … du SAUVAGE !
La première semble à priori plus difficile avec un dénivelé de 15000 m alors que l'Ours hiberne à 12500 m. Mais elle est sans surprise : les routes sont très bien entretenues et les montées sont prévisibles ; on lit l'altitude au pied du col et on s'apprête à grimper régulièrement sur 12 ou 13 km à 8 ou 10% ; les nuls dans mon genre calent leur respiration sur leurs manivelles et ahanent pendant deux heures alors que les cadors se repeignent et malaxent leur smartphone.
Avec l'Ours, que j'engage le mardi 9 Août 2016 à 6:50 h avec mon camarade Simon, c'est une autre affaire. Il nous entraîne dans de magnifiques nuances de verts et d'ombres en nous tirant par des chemins creux avec des rampes soudaines et brutales à 14 ou 15% que je monte parfois à pied, scotché par un braquet sans réflexe, par la roue arrière qui patine sur le foin coupé, ou par la crainte de casser jante et rayons sur des sols de tanière bombardée.
L'organisatrice, Sophie, Matter, manie bien l'euphémisme : si vous lisez sur le road-book "montée rude", sortez piolet et chaussures à clous, mettez le vélo sur l'épaule, et assurez-vous !
L'Ours est taquin : premier coup de griffe près de la valve ! Le rythme est pris, la journée passe avec des arrêts plaisants. Le premier soir nous arrivons au camping de Niaux (km 240), notre camp de base, vers 0h30. Nous reprendrons la route à 6h30 passée.
Le deuxième soir je me retarde beaucoup : la pluie a mis mon éclairage en berne et je descends les cols à la lampe de casque sur des mauvais chemins étroits et gravillonnés, vitesse probable de 2 à 10 km/h à chercher les bas-côtés. Soudain un chuintement bref qui n'a rien d'une vesse d'ours mais qui a tout d'un coup de griffe sur le flan du pneu ! Dernière chambre à air après l'épine d'acacia de la matinée ! Maintenant j'ai dû perdre près de deux heures sur Simon que je libère par téléphone.
Dans cette nuit noire que je passe blanche, je n'ai plus de compteur ni de GPS, faute d'énergie. Comme disent les boursiers, me voici en tendance "bear" !
En descente, la Tramontane stoppe le vélo en roue libre. Entre deux sautes de vent j'arrive à Saint-Paul de Fenouillet (km 485) à 6h30. Je pense que l'affaire est ratée pour terminer à 13:50 h. De toute façon je ne vais pas appeler un taxi ! Alors, direction l'Amérique : je me tais et je trace sur les 120 bornes restantes avec des cols, des cols…. Et Miracle ! Je passe un quart d'heure avant l'échéance, sous la photo chrono de Simon qui m'a attendu une heure sous le panneau d'arrivée à Foix !
Qu'on me pardonne cette vulgarité : "J'ai eu ta peau ! Gros tas !". 
Voilà un beau parcours bien préparé grâce à l'excellent compte-rendu de Jean-Claude Chabirand avec qui Simon et moi, avions partagé quinze jours auparavant le BRM 1200 Bruxelles-Strasbourg-Bruxelles. 
Ouf ! Avec ça nous voici "Randonneurs 10 000" ! "

 Le col de Pailhères et ses 2001m d'altitude... point culminant de cette Super Randonnée.

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